Monaco historique 2024

En ces temps troubles avec 2 guerres à nos portes, l’envahissement et l’appauvrissement de la France, Monaco et la Côte d’Azur apparaissent comme des refuges. J’y ai passé une semaine exceptionnelle et nourri ma passion de l’automobile d’une autre époque, voyez plutôt.


4 événements automobiles extraordinaires avaient lieu à  Monaco du 9 au 12 mai 2024 :

  • Le Monaco Classic Rally
  • Monaco Sale Bonhams à La Vigie
  • Vente aux enchères Sotheby’s au Grimaldi Forum
  • Grand Prix historique

Je loge à Saint Jean et je me rends tous les jours à Monaco tôt le matin par la basse corniche, un trajet agréable en cab et sans circulation pendant ces 4 jours. Je me gare au parking du centre commercial de Fontvieille sauf le jeudi et le vendredi où je vais au Larvotto. Le jeudi matin je trouve le circuit encore ouvert et désert, tunnel compris, sauf la partie qui longe le port Hercule qui est fermée. Je reviens à Fontvieille l’après-midi. Les parkings, malgré un immobilier délirant, sont 2 à 3 fois moins chers qu’à Paris où le lobby Vinci-Anne Hidalgo-David Belliard rackette les automobilistes. Monaco respecte la voiture, comme les vélos et les piétons, grâce à des infrastructures adaptées et à une police nombreuse et vigilante. Aucune agressivité chez les conducteurs monégasques et tout est propre, rien ne traîne ou ne dépasse.


Monaco Sale Bonhams à La Vigie

Du Larvotto je vais à La Vigie à pied, jetant un coup d’œil à cette statue de Carole Feuerman, offerte ou prêtée au Monte-Carlo Bay par la galerie Bel-Air Fine Art. Au pied de l’hôtel il y a aussi cette petite plage accessible aux sportifs matinaux.

Plus loin j’arrive au parking du Monte-Carlo Beach où les instagrameurs et youtubeurs viennent spotter les belles autos, et au pied de La Vigie.

La Vigie

La Vigie, c’est l’essence même de ce que l’homme peut souhaiter comme demeure.

L’austère et à la fois exubérant Karl Lagerfeld y avait posé ses valises de 1986 à 2000, au sommet d’un promontoire, comme pour dominer le monde, ou au moins dominer la richesse de Monaco.

Ici, Karl, à l’abri des regards, devait ôter sans témoin ses éternelles lunettes
pour saisir toutes les vraies nuances de la Méditerranée

Qu’aurait pensé Karl de toutes ces autos haute couture devant sa maison ?

Cette demeure dépend du Monte-Carlo Beach hôtel et peut être louée avec un service hôtelier. Cette semaine elle est privatisée par la maison de vente aux enchères Bonhams. Je découvre l’escalier qui monte aux chambres mais on ne visite pas. J’arpente longuement les terrasses comme devait le faire le créateur, admirant la Méditerranée, la côte et les montagnes au dessus. L’incroyable hôtel Maybourne Riviera est prêt à basculer dans le vide juste au dessus tout là-haut. Devant la terrasse, le jacuzzi est fermé et ils ont dressé une tente sur la pelouse pour la salle d’enchères.

Le Monaco Classic Rally

C’est la surprise en arrivant tôt le matin au pied de la Vigie, ils donnent justement le départ du Monaco Classic Rally. À Monaco pour un rallye d’anciennes, on ne sort pas une MG ou une Triumph. On sort une Ferrari 275 GTB4, une Daytona, spider ou coupé, une Ferrari GT250, une Mercedes 190 ou 300 SL, AC Cobra, Bugatti, Rolls…

Une fois le rallye parti je découvre une première partie de la collection que Bonhams met aux enchères, en bas de la Vigie, et c’est déjà du très lourd ! On remarque cette Delahaye 175S de 1950, pilotée par Louis Chiron au Monte-Carlo et à la Carrera Panamericana..

Plus tard une voiture électrique me monte à l’entrée de La Vigie. Ici l’accueil est chaleureux, café et viennoiseries, pas de fouille, le champagne est déjà au frais.

Les plus belles et spectaculaires autos sont garées devant la maison, là où Karl devait accéder en limousine :  Lotus Climax 1957 championne du monde avec Graham Hill, Ferrari 250GT Coupé Coachwork 1960, Ferrari Touring Superleggera Aero 3 2015 (avec l’aileron vertical), somptueuse Maserati 2015 Touring Superleggera Sciàdipersoa cabriolet (14 construites), Mercedes SLR McLaren Crown edition 2006, Lamborghini Murcielago  LP580 manuelle 2005 ex Thierry Boutsen, McLaren P 2013 ex Mika Häkkinen, Maserati A6G/2000 coupé 1956,

 

La terrasse est réservée aux monoplaces de course, les salons du rdc aux pièces d’automobilia. Il y a une Aston Martin ex Sébastien Vettel  dont on admire la multitude de détails aérodynamiques (vous croyez que si on enlève un seul de ces micro-appendices, il perd 1/100ème au tour ?), la Tyrrell Cosworth de Patrick Depailler qui a gagné le GP de Monaco 1978, une Stanguellini Formule Junior de 1960, une Force India Mercedes 2010 ex Adrian Sutil, une Brabham BT30 Formule 2 1969, la première Toyota de F1…

Ce Finnkart 85 cc de 1982 fut piloté par Mika Hâkkinen à ses débuts, lui qui fut champion du monde 1998 et 1999. Il a exactement le même dessin que mon Taïfun rouge à moteur Parilla 100 cc de la même époque et dont je vous parlerai plus loin .

Dehors, une allée qui descend sous la maison dans la végétation et qui surplombe la piscine du Sporting, est occupée par une collection de Porsche, Ferrari et Aston Martin. Comment les Porsche peuvent elles atteindre de tels prix tellement leurs lignes sont fades par rapport à une Ferrari où une Aston ?

En Automobilia, cette huile sur toile de Nicholas Watts a retenu mon attention. Elle représente le GP de Monaco 1957 et traduit bien la furie de la course. Le tableau a été signé par Stirling Moss et Tony Brooks :

Coup d’oeii en repartant à ce jouet de (très) riche, réplique de Ferrari Testa Rossa capable de 80 km/h dans les allées de châteaux…

Quelques prix obtenus : la vente ne semble pas avoir eu le même succès que celle de Sotheby’s malgré le cadre idyllique. Beaucoup d’invendus semble-t-il, 48 lots ont trouvé preneur sur 152 annoncés au catalogue.
Le meilleur prix obtenu est de 931 500 € pour la Maserati A6G de 1956. La Mercedes SLR suit à 506 000 € très au-dessus de son estimation. Une Aston V12 Zagato  de 2013 a fait 304 750 €, sous l’estimation.
Le tableau de Nicholas Watts a fait 7040 €.

2 vidéos d’ambiance de cette exposition exceptionnelle :

  • Sur la terrasse de la Vigie :

  • Dans l’allée qui surplombe Monaco :


Vente Sotheby’s au Grimaldi Forum

J’y vais le vendredi matin. Ici l’accueil est plutôt glacial avec fouille, business avant tout.

Sur le parvis il y a une collection d’Aston Martin époque James Bond.

La collection suivante est présentée au rez de chaussée, sous les immenses verrières ensoleillées sur fond des hauts immeubles monégasques. On y remarque une Porsche 917 de 1981, une rare barquette routière Elva McLaren de 2022, un spider Daytona Scaglietti de 1972 de toute beauté, une magnifique et rare Bizzarini 5300 GT Strada de 1967, une rare Siata 208S spider de course de 1953, une Jaguar XJR15 de course de 1991, une Mercedes 450 SLC ex Waldegaard, des voitures de rallye et quelques autres pépites.

A l’étage se trouve le principal et le plus beau, ainsi que l’immense salle d’enchères sur fond d’écran géant.

Il y a d’abord une exceptionnelle collection de monoplaces ayant toutes été pilotées par le sud africain Jody Scheckter, de ses débuts à la Tyrrell 6 roues et à sa Ferrari qui l’a fait champion du monde.

Quelle richesse de modèles ! Plusieurs dépassent le million d’euros, voire plusieurs millions. On admirera en particulier la Ferrari 625 F1 de 1954, la Ferrari Lusso Scaglietti de 1962, la Ferrari 250GT cabriolet de 1958, l’Aston Martin Vantage de championnat DTM de 2019 … 2 Formule 1 se sont glissées là-dedans : une Prost Peugeot de 1999 et une Lotus T125 de 2013. Je vous ai épargné la 2CV 4X4 Sahara qui n’avait rien à faire ici.

J’ai beaucoup aimé cette originale Spyker C8 spider de 2004. C’est fabriqué en Hollande et c’est propulsé par un V8 Audi de 400 chevaux : :

J’ai fait la connaissance de Anna-Louise Felstead qui peint et expose entre autres des “parties” sur des Rolls, des Ferrari ou des Land Rover. @alfelstead sur Instagram.

Anna-Louise Felstead

Il y a aussi une photographe qui expose des photos grand format de Michaẽl Schumacher. Émouvant.

À la sortie sur le parvis je vois un troupeau de Rolls et Bentley défraîchies, peintures passées, couvertes de poussière, état sortie de grange comme on dit. Je me demande qui peut bien vouloir acheter ces vestiges démodés du passé. Ou alors un paysan du Larzac original qui la laisserait en l’état pour transporter ses brebis ou des ballots de paille et frimer ses copains au marché en allant vendre ses fromages ? Il y a aussi 2 Ferrari en guère meilleur état et bizarrement posées sur leurs roues… Y a du boulot !

Quelques prix obtenus : la vente semble avoir connu un franc succès avec beaucoup de lots vendus et quelques prix astronomiques.
Porsche 917 : 2 648 750 € – Bizzarini : 736 250 € – Spider Daytona : 3 436 250 €
Prost F1 : 556 250 € – Ferrari 625 F1 : 2 705 000 € – Tyrrell 6 roues : 1 040 000 € –
Lancia Delta  Rally : 837 500 € – Ferrari Lusso : non vendue à 1 600 000 € – La Spyker : 263 750 €
Le tas de tôle 2CV : 143 750 € !
Si vous voulez courir le prochain GP Historique en Formule 1, une Trojan à coûté 126 500 € seulement. Avec un bon Cosworth vous pouvez faire un bon classement. Les F1 plus côtées tournaient dans les 500 000 €. La Ferrari 312 T4 championne du monde a culminé à 7 655 000 €.
Les Rolls et Ferrari fatiguées du parvis sont quand même parties aux alentours de 80-100 000 €. Cher pour notre paysan du Larzac ! Il faudra mettre autant en restauration.


Grand Prix de Monaco historique

J’y vais dès le jeudi, après Bonhams, mais le parc fermé est interdit au public. Je trouve rapidement une faille pour m’introduire et admirer les monoplaces toutes déshabillées, en cours de remontage ou de réglage. Les premiers rugissements de moteur se font entendre. C’est un bonheur d’examiner les entrailles des bolides, de s’approcher des cockpits et des moteurs entre les piles de pneus, de lire sur les flancs les noms des pilotes d’époque dont beaucoup disparus tragiquement. La plupart des F1 ont conservé leurs peintures de guerre et sponsors d’origine, un investissement à vie pour ceux qui existent encore. Les voitures d’avant 1965 sont elles vierges de sponsors et en apparaissent plus pures dans des formes arrondies dépourvues d’appendices aéro. Promenez-vous avec moi dans le paddock avec ce diapo de 120 photos :

J’y retourne le vendredi après Sotheby’s et là c’est ouvert au public gratuitement, tout comme les tribunes, une initiative remarquable de l’ACM et un cadeau des monégasques.

Les moteurs rugissent de partout et les séries se forment les unes après les autres pour les essais libres, sous le strict et efficace contrôle des nombreux commissaires de l’ACM.

Ambiance de paddock :

Départ de la série D :

Samedi j’assiste aux essais chronos le matin, qui déterminent les grilles de départ, depuis La Tribune A face à l’église de Sainte Dévote. Il y a toujours de l’animation ici avec les optimistes qui freinent au panneau  trop tard, les freins qui faiblissent, la sortie des stands. Les commissaires et le grutier ont souvent du travail ! Ici on ouvre son train avant, arrache une suspension, détruit son capot avant et on se monte dessus.

À la pause de midi c’est l’arrivée du Monaco Classic Rally qui fait 2 tours de circuit :

Puis c’est une parade de voitures jadis pilotées par Ayrton Senna mort à Imola il y a 30 ans. Il y a même son kart des débuts mais je ne peux le voir depuis la tribune A.

Ayrton Senna

Ça me rappelle des souvenirs et je fais une parenthèse ici sur mon kart Taïfun rouge à moteur Parilla 100 cc de la même époque avec lequel j’ai fait quelques courses en 1977 ou 1978. Le moteur pouvait tourner à 18000 t/mn mais je tirais toujours trop long pour le préserver de sorte que je n’étais rapide que sous la pluie. J’ai cassé un nombre incalculable de segments et le vilebrequin en 3 parties emmanchées pouvait vriller sur un simple tête à queue un peu violent ! J’ai monté ici une photo avec moi à gauche et Senna à droite… Pas le même talent hélas… ou heureusement.

Dimanche ce sont les courses et ça démarre à 8 heures pétantes ! Je suis au dernier rang de La Tribune A et de là on voit aussi la chicane de sortie du tunnel et l’enchaînement qui conduit à la piscine, un virage très rapide où on peut doubler (sauf en F1 moderne) et où il y en a toujours un qui va taper.

Série A2 monoplaces de Grand Prix à moteur avant d’avant 1961

Le départ :

C’est une femme, Claudia Huertgen,  qui a fait la pôle avec une magnifique Ferrari 246 ex Phil Hill. Elle s’échappe d’entrée et domine largement les nombreuses Maserati 250F. Il y a pas mal de voitures plus lentes dans cette série assez fournie : Connaught, Lotus, Cooper, Gordini, Scarab, Talbot et Tec Mec.

Ferrari 246 GP Monaco

Série A1 avant-guerre

Le départ :

Cette série est habituellement dominée par les anglaises ERA. Ce sont les plus récentes, elles ont de plus gros pneus et je les soupçonne d’être préparées avec des pièces « modernes ». Elles occupent la première ligne et seule une Maserati 4CM de 1935 arrive à faire illusion en occupant un moment la 2eme place. Doublé ERA. Faut les lester ! Les frêles Bugatti qui ont gagné ici jadis plusieurs fois sont à la peine 😊 Il y a d’antiques Riley, MG, Frazer Nash et une très belle Alfa Romeo 8C aux couleurs de la Scuderia Ferrari et jadis pilotée par Nuvolari en 1933.

ERA GP Monaco

Série B Formule 1 1961-1965 à moteur arrière 1500 cc et Formule 2 1956-1960.

Le départ :

A l’époque on pouvait rassembler F1 et F2 dans un même plateau et les meilleurs pilotes couraient aussi en F2. C’étaient les monoplaces « cigar shape », sans aucun appendice aéro, comme à la Classic Racing School.

Beaucoup de voitures dans cette série avec des Lotus, Cooper, Brabham…

La magnifique Ferrari 1512 (avec un moteur V12 1500 cc !) qui avait gagné il y a 2 ans est là mais elle fait toute la course dans les échappements d’une Lotus V8 Climax qui a fait la pôle, sans parvenir à la passer, à mon grand désespoir.

GP Monaco

Série D Formule 1 3 litres 1966-1972

Le départ :

C’était l’époque des « cheminées » qui coiffaient les moteurs. C’est une surprenante Surtees qui a fait la pôle, car ce n’était pas une voiture performante à l’époque. Elle est certainement bien conduite et bien motorisée avec un bon Cosworth, que je trouve impressionnant à l’accélération par rapport à d’autres. Elle prend vite de l’avance mais doit abandonner sur touchette. La March 721G ex Mike Beuttler longtemps 2eme tire tout droit à Sainte Dévote. Du coup c’est une Lotus 72 qui l’emporte avec le japonais Katuatsi Kubota qui n’en revient pas de l’aubaine, en larmes sur le podium. Bel hymne japonais qu’on entend trop rarement. On entendra souvent le God Save the Queen, jamais La Marseillaise.

Lotus 72 GP Monaco

Le français John of B. amateur fortuné qui court dans plusieurs catégories et qu’on a vu au Tour Auto sur Matra et Ferrari 512, profite des ennuis des autres et monte sur le podium avec sa Matra V12 MS120B. Adrian Newey, l’ingénieur qui vient de quitter Red Bull (pour Ferrari ?) termine 4ème avec sa belle Lotus 49B ex Graham Hill.

Série E Formule 1 3 litres 1973-1976

Le départ :

La course s’annonce comme un duel entre McLaren et Lotus avec 2 voitures chacune qui dominent les débats. C’est la McLaren M23 de Stuart Hall partie en pôle qui l’emporte.

McLaren GP Monaco

Dans cette série, un qui devrait aller prendre des cours à la Classic Racing School c’est le pilote de cette prestigieuse Ferrari ex Lauda gagnante à l’époque. Qualifié en dernière ligne, il n’arrivait même pas à suivre une … Trojan ! Freinage raté à Ste Dévote, festival de drapeaux bleus, il a fait honte aux Tifosi !

Série C voitures de sport à moteur avant 1952-1957

Le départ :

C’est une très belle série avec des voitures carrossées. Elles ont des phares et des feux et certaines sont immatriculées pour la route. Beaucoup ont couru au Mans, aux Mille Miglia ou à la Targa Florio. Monaco leur avait ouvert son GP en 1952, d’où leur présence ici. Il y en a même 2 à carrosserie fermée, une Frazier Nash 1953 et une somptueuse Ferrari 250MM 1953 que son propriétaire a bien du mérite à risquer sur piste vu sa cote (33 construites). Une très belle Pegazo Z102 fermée de 1952 (V8 4ACT carter sec) n’a pas pris le départ.

Cette série marque aussi l’apparition des freins à disque sur certaines autos, un des progrès marquants apportés par la course.

Je fondais de gros espoirs sur les nombreuses Maserati mais c’est une Lister Jaguar en pôle qui prend la tête, talonnée par deux Maserati.

Maserati GP de Monaco

Les Maserati à la poursuite

Une Lotus 4eme se rapproche doucement tandis que la Maserati 2ème tente de passer à Ste dévote à hauteur de la Lister, mais se loupe, dérape et frôle le rail intérieur. Elle revient, plus rapide. mais la Lister fait de l’obstruction hors trajectoires. La Lotus passe 3ème et vient toucher la Maserati qui part en tête à queue et touche le rail. La Lotus se rapproche alors de la Lister qui refait de l’obstruction mais trouve le passage avant le tunnel pour gagner alors que la Lister part en tête à queue.  Une Maserati fait donc 2ème avec une femme, Claudia Huertgen, qui a gagné la série A2 le matin. La belle Jaguar D est 3ème. Très belle course animée !

Lotus Mk X

Série F Formule 1 3 litres 1977-1980

Le départ :

C’était le début de l’époque dangereuse des pontons latéraux à effet de sol avec des jupes coulissantes frottant par terre et qui expédiaient la voiture au décor si elles s’abîmaient. Elles sont retirées dans les courses historiques.

Beaucoup de voitures de fond de grille à l’époque dans cette série.

Course chaotique avec nombreux incidents et accidents ayant entraîné 3 drapeaux rouges. Course arrêtée au bout de 5 tours après 3 départs. Victoire de la Hesketh “Penthouse” devant une Fittipaldi Copersucar loin devant les autres restants.

Hesketh GP Monaco

Ces voitures n’étaient pas en pointe a l’époque et illustrent le monde de la voiture de course historique : de grosses disparités de niveau entre des amateurs fortunés et bedonnants, des pilotes affûtés mais n’ayant pas fait de grande carrière, d’anciens pros comme Marco Werner, 58 ans, vainqueur au Mans en 2005 et 2006 sur Audi. Je leur reconnais toutefois à tous un très bon entraînement et condition physique pour piloter des autos extrêmement pointues et physiques, et bien plus dangereuses que les monoplaces carbone de maintenant !  À l’époque on devait double débrayer, lâcher le volant pour passer les vitesses. Côté voitures beaucoup ont pu être acquises à bas prix car non compétitives à l’époque et avant que les maisons d’enchères et les collectionneurs n’installent un marché florissant.

Le V8 Cosworth très répandu est facile à trouver et bénéficie de nombreuses officines pour le maintenir. C’est plus dur d’être compétitif si vous roulez Ferrari, Matra ou BRM, alors que ces voitures étaient dans le haut du tableau à leur époque.

Série G Formule 1 3 litres 1981-1985

Le départ :

L’effet de sol est interdit en 1983 et on voit apparaître des voitures à fond plat et pontons courts. C’est la fin du règne du V8 Cosworth accessible à tous et qui nous permet de voir encore ces voitures car facile à maintenir et démarrable avec un seul mécano. Renault et Ferrari sont déjà passés au turbo mais ne sont pas représentés ici.

Beau plateau de Lotus 87, 88B, 91 et 92. Mais la course de 18 tours ou 45 mn est dominée par la March 821 de Stuart Hall et malgré un regroupement derrière voiture de sécurité Marco Werner ne peut rien faire avec sa Lotus 87B, distancé à nouveau.

March 821 GP Monaco

Voilà, c’était la dernière course et tous les bateaux du port font retentir leur corne de brume, une tradition ici ! À dans 2 ans !

Monaco – Avec son aimable autorisation


Quizz

Qui est Sainte Dévote ?

  • Le premier virage du circuit de Monaco.
  • La sainte patronne des pilotes de F1 parce que quand ils loupent le virage ils vont la voir dans l’échappatoire.
  • La sainte patronne de Monaco et de la Corse.

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