Collectionneur vends Maserati 4200 GT phase 2, 2005, 70 000 km, boite 6 vitesses manuelle.

  • Exemplaire rarissime à boite manuelle, seulement un peu plus de 1000  vendus dans le monde.
  • La boite manuelle est infiniment plus fiable que la boite auto Cambiocorsa (boite F1 chez Ferrari) qui, de plus, demande des réglages précis et use l’embrayage.
  • Rare configuration bleu Sebring intérieur beige clair.
  • Grande routière au souffle inépuisable sur autoroute allemande (vmax 285 km/h).
  • Une Ferrari déguisée pour beaucoup moins cher : elle en reprend l’architecture transaxle avec boite-pont à l’arrière et un moteur V8 à carter sec aux montées en régime fulgurantes, produit à Maranello. Vous avez les perfs d’une Daytona ou d’une 275 GTB4 avec la sécurité en plus (anti-patinage, maintien de trajectoire).
  • Fiabilité reconnue du moteur Ferrari à carter sec et chaines de distribution, qui équipe aussi les Quattoporte (certaines ayant atteint 400 000 km).
  • Énorme classeur d’entretien avec historique, documentation, factures, etc.
  • Origine collectionneur allemand.
  • Connue chez Pozzi.
  • Échappement Cargraphic à valves télécommandées.
  • Pas de boutons collants.
  • Livrée avec housse tissu d’intérieur.
  • Assurable en collection.
  • Pas de malus rétroactif.
  • Visible en région parisienne.
  • 51000 € ferme. Sinon je la garde. C’est une auto qui cotera 60000 € dans 2 ans. « Gardez vos V8 et vos V12 me disait un gros vendeur parisien, on n’en fera plus !« 

Maserati ! Un nom qui fait rêver, certes pas aussi prestigieux que Ferrari, et qui a connu une histoire mouvementée. Les Maserati n’en sont que plus rares et deviennent progressivement des collectors même pour les plus récentes. Et particulièrement exclusives : songez que quand Porsche faisait 1000 voitures, Maserati n’en faisait que 10 … Et elles sont encore aujourd’hui à des prix inférieurs à ceux des Porsche qu’on trouve pourtant à tous les coins de rue. Un gros vendeur de voitures de sport parisien me disait : gardez vos V8 et vos V12 ! On n’en fera plus …


Un peu d’histoire … compliquée !

Maserati Tipo 26
Tipo 26, photo wikipedia

La marque Maserati a été créé en 1914 par une fratrie de 7 frères qui ont joué des rôles divers. Alfieri et Ettore Maserati sont vraiment les créateurs originaux, l’ainé Carlo s’étant tué en course. Mario l’artiste est supposé avoir dessiné le trident emblème de la marque. Alfieri et Ettore réalisent leur première voiture de course, la Tipo 20, chez la firme Diatto, constructeur de voitures de sport et de course, en 1922. Ils se mettent à leur compte en 1926 et la première vraie Maserati, la Tipo 26, gagne la Targa Florio cette année-là.

Les frères vendent leurs parts à la famille Orsi en 1937 et Maserati s’installe à Modène en 1940, puis sort après la guerre ses premières sportives de route en 1946. Il faut attendre 1957 pour voir s’installer une chaine de production. Maserati sort la première Quattroporte en 1963 et la fameuse Ghibli qui crève l’écran dans le film La Piscine en 1966, mais connait des difficultés financières régulières.

Maserati passe alors sous contrôle Citroën en 1968 et donne son moteur V6 à la SM. Durant cette période, Maserati sort les modèles Bora, Merak et Khamsin équipés de ce V6 et de certains équipements Citroën pas toujours heureux. On ne marie pas comme ça une carpe et un lapin ! Ce moteur équipe aussi la Ligier JS2.

La marque est abandonnée par Citroën en 1975 et passe sous le contrôle d’une société d’état chargée de redresser les entreprises en difficulté, Elle est reprise par Alejandro de Tomaso. Cela donne la Biturbo, la Racing, la Barchetta, la Ghibli II et la  Shamal.

En 1983 l’entreprise connait une brève période Chrysler qui se retire, ainsi que De Tomaso.

Elle est reprise par Fiat en 1987 qui finit par la fusionner avec Ferrari son éternel adversaire en 1997. C’est probablement la meilleure période des Maserati de route, celle qui nous intéresse ici, car contrairement à l’artisan Maserati, Ferrari était déjà un vrai industriel qui produisait des voitures en série sur des chaines robotisées et des machines à commande numérique. Il va donc fiabiliser la production Maserati et notamment remplacer le V8 biturbo de la 3200 GT par son V8 dérivé de la course et produit à Maranello, un atmo 4,2 litres 4 ACT à carter sec et fiablisé avec une distribution à chaîne. Ce moteur dit F136 (rebadgé M138 chez Maserati) équipera les 4200 GT, GranSport, Quattroporte et GranTurismo dans différentes évolutions, ainsi que les Ferrari 430 et 458, Gillet Automobiles, les monoplaces de la série A1 Grand Prix en 2008-2009 (600 chevaux) et l’Alfa Roméo 8C Competizione. Il équipera même un proto de moto à 4 roues Lazareth, préparateur fou bien connu du côté d’Annecy !

Ferrari A1GP, saison 2008-2009, chassis basé sur la F1 F2004 et propulsée par le moteur F136 en 4,5 litres – Photo Wikipedia – Le championnat A1GP était une formule monotype avec des équipes nationales. La France ne participait pas.

En 2021 la marque tombe hélas dans le giron du groupe Stellantis issu de la fusion du groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles, dont on connait quelques errements marketing précédents (ils ont tué Simca, Talbot …). Finis les V6, V8, V12, on entre dans une triste ère électrique et ces sinistres marketeurs, ne sachant plus quoi faire d’une marque aujourd’hui mal en point (vous achèteriez une Maserati électrique vous ?), seraient bien capables de nous badger Maserati une prochaine Citroën C2 ou Peugeot 107 électrique !

Les Maserati actuelles n’en deviendront que plus collectors !

On retiendra surtout de l’histoire sportive de la marque sa grande rivalité avec Ferrari en endurance, à la Targe Florio, aux Mille Miglia et en Formule 1, dont un épisode est décrit dans le film Ferrari. Ah la Maserati 250F de Fangio en 1954 !

Maserati 250F
Maserati 250F au Grand Prix historique de Monaco 2024

 


Ma 4200 GT :

Actuellement basée entre Nice et Monaco. Vendue neuve en Allemagne à un collectionneur selon le propriétaire précédent qui la lui avait achetée pour son épouse. Celle-ci l’ayant trouvée trop bruyante il ne l’a pas gardée. J’ai fait monter un échappement Cargraphic à valves télécommandées pour résoudre ce problème. Ses derniers entretiens ont été faits chez Mecapassion, spécialiste Ferrari à Pacy sur Eure et chez Maserati Services à Vallauris qui a changé les joints de cache-culbuteurs et de fonds de bougies.

Connue chez Pozzi

Les 2 barres colorées sur le logo indiquent une personnalisation faite à l’usine (couleurs, options)

 

La boite manuelle : une boite de course
Pour mémoire, la complexité d’une boite Cambiocorsa avec toutes ses commandes hydrauliques

4 vraies places

Identification Vincertif