Je vous compile ici quelques films de bagnoles à ne pas forcément voir. Ce ne sont pas des chefs d’œuvre mais ils comportent des scènes automobiles intéressantes..
Lamborghini : l’homme derrière la légende
Vu ce film de 2023 sur Prime Vidéo. Munissez-vous de la fiche Wikipedia de Ferruccio Lamborghini pour comprendre et suivre ce film sans grand intérêt pour un bagnolard et fort mal joué. Il retrace en accéléré les 3 grandes périodes de la vie de Ferruccio Lamborghini :
- retour d’armée à la fin de la guerre sur ses terres paysannes d’un jeune ambitieux qui a tout appris sur les moteurs pendant la guerre : il va créer un tracteur agricole bon marché et trouver le financement pour le fabriquer. Sa première épouse meurt en donnant naissance à son fils Tonino.
- période flamboyante : devenu riche avec son entreprise il collectionne les Ferrari dont il n’apprécie pas les embrayages et suite à une altercation avec Enzo il se met en tête de concurrencer Ferrari. Il a épousé une autre femme mais se laisse séduire par une secrétaire dont les cils inspireront les phares de la Miura.
- retour aux sources dans son vignoble après avoir cédé ses entreprises.
Le film est assez mal joué par des acteurs peu convaincants dans le processus de création du premier tracteur, puis de la première Lamborghini 350 GT mais l’image est belle et il pourra séduire un public non averti.
Une couse poursuite entre une Ferrari et une Lamborghini Countach sert de fil rouge durant le film. Mais pourquoi avoir choisi une Ferrari Mondial des années 80, voiture familiale relativement peu performante, pour l’opposer à une Countach ?
Enzo Ferrari est particulièrement mal représenté et joué.
Parmi les voitures du film on citera bien sûr les Lamborghnini 350 GT 1965, Countach 5000 1985, la Ferrari 330 GTC 1966 du salon, une Ferrari 250 GT Spyder California SWB de 1960, une Ferrari 250 Testa Rossa 59 Replica Fantuzzi de 1959 et une Dino 246GT 1969 garées devant l’usine, la Mondial Quattrovalvole de 1982,
Un très bel autocar Fiat 626 RNL de 1939 est présent dans plusieurs scènes. Le premier tracteur construit est un Lamborghini Carioca de 1948. On admire aussi un magnifique Riva, un de ces mythiques canots à moteur inboard italiens, dont il existe un repaire dans un tunnel à Monaco …
On retiendra surtout la course de la petite Lamborghini-Fiat Sport Barchetta 750 MM de 1948 avec une Porsche 356 A Speedster 1600 de 1956 et une Mercedes 190 SL Roadster de 1958 et la séquence Lamborghini Miura P400S de 1969 de toute beauté.
Visite de l’usine Lamborghini et du musée Ferruccio Lamborghini
Sissignore
Cette comédie italienne de Ugo Tognazzi de 1968 est surtout intéressante pour la folle course poursuite au bord de la mer entre une Lamborghini Miura P400 de 1967 et une Ferrari 250 GT Spyder de 1961. Cela se termine par un accident d’autocar précipité dans le vide alors que les 2 autos sont immobilisées au bord du précipice. Le pilote de la Miura responsable de l’accident va faire porter la faute sur son chauffeur qui l’accompagnait et l’histoire de ce pauvre chauffeur est l’intrigue du film.
La course poursuite :
Polizietto Sprint
Un inspecteur d’un corps d’élite de la Squadra Mobile de Rome engage une dangereuse course poursuite d’un chef de gang niçois…
Encore un film peu connu, de 1977, et qui ne semble pas être un chef d’œuvre. Je ne l’ai pas vu, mais il a retenu mon attention pour ses nombreuses poursuites en voiture sur des terrains variés : en ville, dans des escaliers, dans des jardins publics ou des terrains vagues.
On y voit une Ferrari 250 GTE de 1963 courser une Lancia Flavia Coupé 1800 de 1966 dans des escaliers (!), des Alfa Romeo Giulia TI de 1962 de la police courser des Citroën DS21 ou une Porsche 912 1967, une Ford Capri 2000 GT Mk1 de 1969 rouler sur 2 roues, quantité de Fiat, Autobianchi et aussi des voitures françaises des années 70.
L’histoire de la première voiture de police Ferrari
Enzo Ferrari aurait donné 2 250GTE à la police, espérant qu’ils en achèteraient ensuite pour toutes les brigades. Cela a inspiré le film. Les conducteurs de la police allaient s’entrainer à Maranello et quatre d’entre eux ont reçu des cours de pilotage de la 250 GTE. L’une a été détruite par accident mais l’autre a bien intégré la flotte des voitures de police de Rome, forgeant une certaine légende autour de son pilote leader, Armando Spatafora. La voiture est devenue mythique et a même participé à Pebble Beach, coiffée de son gyrophare.